Des cartes au service de l’hygiène et de la salubrité

 

Cette ébauche rapide de projet prévoit l'évacuation des eaux des fossés des fortifications de la ville de Soissons (Archives nationales, CP/F/14/10049/1/22).

 

Une rigole existe déjà, mais une autre est imaginée, en coordination avec le Génie militaire, responsable des fortifications.

En 1821, Soissons est l'une des seules villes à restaurer ses remparts dans le but de les conserver.

Alors pourquoi, comme le montre ce croquis, décider d'évacuer les eaux des fossés ?

 

Au XIXème siècle, l'ingénieur distingue deux formes d'eau dans la ville, l'eau en mouvement et l'eau stagnante.

Le XIXème siècle est marqué par les grandes théories hygiénistes. L'idée de la circulation de l'eau et de l'air est très importante dans ce contexte.

L'eau stagnante est considérée comme malsaine : la ville de l'Ancien Régime était entourée de remparts, cernée par des eaux apportant humidité, maladies pulmonaires et moustiques.

 

L'insalubrité de l'eau est la cause d'épidémies traumatisantes comme l'épidémie de choléra de 1832.

L'eau est essentielle à la vie urbaine mais doit correspondre aux critères de salubrité des ingénieurs. D'où cette probable volonté de remettre en mouvement les eaux des fossés de Soissons.

 

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