Images d'ouvrages d'art : digues et chemins de halage

Plan, coupe et élévation du chemin de halage, du glacis et du bordage projeté le long du village de Poses Seine, Plan, coupe et élévation du chemin de halage, du glacis et du bordage projeté le long du village de Poses, carte de Legendre, 1769. Archives nationales, CP/F/14/10078/1/3.
 
Ce détail de projet de chemin de halage est conforme aux préconisations des manuels de l'ingénieur.
 
L'échelle est sans fioriture artistique. La bordure est constituée d'un gros trait et d'un trait plus fin, les couleurs (jaune pour l'ouvrage projeté, rouge pour la maçonnerie, brun pour la terre) correspondent aux recommandations des traités tandis que le choix de représentation en plan coupe et élévation reste conventionnel. Ce projet s'inscrit dans le contexte général d'aménagement des abords de la Seine, ordonné par les lettres patentes de 1769.
Les digues sont construites pour diriger le courant d'une rivière et protéger un ouvrage d'art ou une île de l'érosion provoquée par l'eau.
 
Les chemins de halages, eux, servent principalement aux mariniers qui tractent les bateaux. La construction de ce chemin se fait théoriquement à droite dans le sens du courant.

Dans son Essai sur la navigation intérieure de la France présenté au Gouvernement en 1779, résultat de 20 années d'observation dans la Garonne, Allemand, dénonce la mauvaise gestion de ces chemins, encombrés par toutes sortes d'ouvrages temporaires construits par la population locale et qui gênent le passage des haleurs. Il accuse les ingénieurs du corps de ne pas faire correctement leur travail tout en blâmant les décideurs qui ont donné la responsabilité de faire respecter la loi à des ingénieurs qui n'ont étudié dans leur vie "que l'architecture et les mathématiques". Le 2 janvier 1797 (13 nivôse an V), un arrêté du directoire rappelle qu'il est interdit de construire et de planter sur les chemins de halage et Le 17 janvier 1823, une décision ministérielle nous apprend qu'aucun dédommagement ne sera effectué si le propriétaire se trouve dans l'obligation d'arracher les plantation qu'il aurait faites sur le chemin de halage... Il semble que cet aménagement soit un lieu la population locale que la population locale s'est approprié.

 

 

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