La marque d’une appropriation du territoire

Cette carte, présentée ci-dessous, représente le réseau de navigation du bassin de la Seine, au début du XIXe siècle. Le réseau déployé sur cette carte est le résultat du long processus d'amélioration des voies de navigation dont le corps des ponts et chaussées est le principal acteur, essentiellement depuis le début du XVIIIe siècle.
La révolution agricole du XVIIIe siècle a conduit la production et le commerce à se développer en parallèle. Les voies de navigation participent à ce développement car elles permettent la circulation d'hommes et de marchandises qui est une source de richesses. A l'instar de l'aménagement urbain, l'aménagement du réseau de transport va être conçu au XVIIIe siècle comme un système global où le réseau des voies navigables va s'étendre en étoile depuis Paris. La construction de canaux permet de relier les principaux axes commerciaux du pays jusqu'aux frontières et au-delà.
Dans ce contexte de développement du commerce international, la viabilité des transports est essentielle. Les voies navigables, moins onéreuses que les routes, sont très fréquentées. Mais ce système est loin d'être parfait : certains trajets nécessitent des ruptures de charge et sont parfois périlleux. Aussi, l’État ne cessera jamais d'investir pour améliorer la navigation jusqu'à l'apparition d'un système concurrent : les chemins de fer.
 
 
Carte hydrographique du bassin de la Seine, 1828, légende

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Seine, Carte hydrographique du bassin de la Seine avec indication des canaux, rivières navigables et flottables servant à l'approvisionnement de Paris.
V. Dubrena, ancien ingénieur géographe du Roi, chef du bureau du dépôt des Ponts et Chaussées, 1828.
Archives nationales, CP/F/14/10078/1/67.
 
 
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