- Accueil
- Actualités
- Cartes géoréférencées
- Lexique et index
- Expositions virtuelles
- Les couleurs et les symboles des cartes XVIIIe – XIXe siècle
- Les cartes et plans des Ponts et Chaussées : témoins de l'aménagement des voies fluviales
- Appréhender le relief : histoire du nivellement
- La concurrence rail-navigation au XIXe siècle : l'équilibre impossible
- Les impressionnistes au fil de la Seine
- La navigation de plaisance au XIXème siècle
- Ressources web
- Contact
Les signes et les conventions des cartes au XVIIIe siècle
L'évolution des signes et conventions a été minutieusement étudiée par François de Dainville, pionnier de l'histoire de la cartographie. L'auteur nous explique que l'usage des signes sur les cartes (dans lequel il inclut des figures, des lettres, des abréviations ou des écritures), même s'ils ne sont pas normalisés, présentent quelques constantes. Aussi selon lui, les cartes sont composées de surfaces ponctuées par des lignes et des lieux, dont les formes se simplifient et se codifient au cours du temps.
Les lignes
Les lignes comme les canaux, les rivières ou limites frontalières, ont été très tôt représentées contrairement aux chemins dont la représentation n'est pas systématique. Cette attention à la représentation des chemins varie également selon la nationalité des auteurs. A l'époque moderne, les Français représentent des chemins tirés à la règle tandis que les Anglais les représentent serpentant et bordés de haies. Cette question de nationalité intervient également pour les canaux : on apporte plus d'attention à leur représentation dans des pays qui sont les premiers à en construire comme l'Italie puis les Flandres.
Les lieux
Les lieux sont typiquement des villes, villages, châteaux et abbayes. Ils peuvent apporter des informations suivant le contexte de la carte (figuration de lieux de batailles, de vestiges archéologiques...). Contrairement aux cartographes allemands, les cartographes français n'emploient que très peu de signes d'activité industrielle (moulins, forges…) mais ne manquent pas d'indiquer un certains nombres de signes relatifs à la géographique administrative et religieuse. Selon François de Dainville, les signes des lieux, au départ très détaillés, se simplifient au cours du temps jusqu'à l'obtention du signe conventionnel. Ils sont principalement figurés en semi-perspective.
Cours de la rivière de l'Oise depuis Guise jusqu'à Noyon, XVIIIème siècle. Archives nationales, F/14/10071/1/1. Cherchez l'erreur, ici deux types de moulins sont représentés. Alors que les moulins à vent sont représentés avec une forte attention aux détails, les moulins à eau sont très stylisés, figurés par un cercle avec des rayons.