Au fil de l'Oise avec Pissarro...

Camille Pissarro (1830 - 1903) va réaliser à Pontoise et dans ses proches environs sur près de dix-huit ans, de 1866 à 1883, quelques trois cents peintures et un très grand nombre de dessins et de gravures.

 

 

 

 

 

Jusque-là ignorée des artistes, la ville et ses environs proches lui offrent une grande variété de paysages fluviaux, ruraux, urbains ou industriels, imbriqués les uns dans les autres.

 

 

Camille Pissarro réalise là une oeuvre considérable, "ces tableaux constituent avec les gravures et les innombrables dessins, aquarelles et gouaches qui représentent la ville et ses environs, ce que l'on peut sans doute considérer comme le portrait le plus attentif d'un site français au XIXème siècle."

 

Richard R. Brettell, Pissarro et Pontoise, Cergy-Pontoise : Éditions du Valhermeil, 1991, p.1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1866, Camille Pissarro a 36 ans et affirme la maturité de son art. Il s'est brouillé avec Corot et ne se présente plus comme son élève.

 

En outre, le docteur Gachet, ami de Pissarro, s'était installé à Auvers-sur-Oise, non loin de Pontoise, quelques mois plus tôt.

 

 

 

 

 

 

 

 

En une dizaine d'années, il  y réalise une bonne moitié des quelque 200 estampes que comprend son œuvre gravée, sans compter les monotypes.

Il en tire surtout plus de 300 huiles, aquarelles ou gouaches.

 

 

     

 

À l'époque où Pissaro travaillait à Pontoise, la petite ville et ses abords offraient côte à côte les scènes de genre semi-urbaines, les vues de chemin de fer et d'usines si fréquentes dans les illustrations des guides touristiques du Second Empire.

Richard R. Brettell, Pissarro et Pontoise, Cergy-Pontoise : Éditions du Valhermeil, 1991, p.1

 

 

 

 

 

 

 

La peinture du fleuve chez Pissarro s'éloigne de celle de Daubigny et de Monet,

 

"Contrairement à Daubigny et Monet, dont les bateaux flottaient sur l'eau qu'ils représentaient, Pissarro ne quitta pour ainsi dire jamais la berge. C'est la forme concrète, et non pas le ciel ou son reflet dans les rides de l'eau, qui remplit les vues fluviales de Pissaro. Le spectateur, et bien sûr, le peintre, sont toujours installés sur la terre ferme."

 

Richard R. Brettell, Pissarro et Pontoise, Cergy-Pontoise : Éditions du Valhermeil, 1991, p.63

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rarement un peintre aura lié à ce point son oeuvre à un paysage,

 

Ces tableaux constituent avec les gravures et les innombrables dessins, aquarelles et gouaches qui représent la ville et ses environs, ce que l'on peut sans doute considérer comme le portrait le plus attentif d'un site français au XIXème siècle.

Richard R. Brettell, Pissarro et Pontoise, Cergy-Pontoise : Éditions du Valhermeil, 1991, p.1